patience worth et pearl curran

Patience Worth, l’écrivain de l’au-delà

L’inspiration artistique a souvent été associée à une force mystérieuse, un lien avec l’au-delà, où le surnaturel s’invite dans la création. Ce lien énigmatique se manifeste de manière saisissante dans l’histoire de l’écrivain Patience Worth, où l’occulte et la littérature s’entrelacent de manière troublante.

Pearl Curran et Patience Worth : Une rencontre hors du commun

Pearl Curran (1883-1937), une ménagère américaine de Saint Louis, USA, dont l’éducation se limita à l’enseignement primaire, n’était en rien prédestinée à entrer dans l’histoire littéraire. Pourtant, en 1913, lors d’une soirée ordinaire où son mari jouait à la belote avec des amis, Pearl et deux autres femmes, Marie Pollard et Emily Hutchings, décidèrent de s’essayer à une séance de spiritisme en utilisant une table Ouija.

À leur grande surprise, le contact fut immédiat : un esprit se manifesta sous le nom de Patience Worth, déclarant : « Il y a de nombreuses lunes, j’ai vécu. Encore une fois je viens, mon nom est Patience Worth. » Rapidement, l’enthousiasme gagna les trois femmes, mais l’esprit restait mystérieux, répondant rarement aux questions directes. Patience Worth révéla toutefois des détails intrigants sur sa vie passée : née dans le Dorset, Angleterre, au XVIIe siècle, elle aurait émigré aux États-Unis avant d’être tuée par des Indiens à l’âge de 45 ans.

Pearl Curran : L’énigmatique écrivaine de l’ombre

Le lien entre Pearl et Patience devint vite une relation quotidienne, d’abord à travers la table Ouija, puis par l’écriture automatique. Patience qualifiait Pearl de « sa harpe », et sous cette influence, Pearl écrivit plus de sept millions de mots, parmi lesquels « The Sorry Tale », une œuvre monumentale de 325 000 mots sur les derniers jours de Jésus-Christ. Le journaliste Casper Yost, témoin de ces séances, attesta que Pearl ne faisait aucune préparation ni recherche préalable. Sa description détaillée de la Palestine et des coutumes de l’époque allait bien au-delà des connaissances historiques du Nouveau Testament.

Cette œuvre stupéfia les critiques, dont « The National », qui s’interrogea sur la manière dont Pearl, avec son éducation limitée, pouvait connaître tant de détails précis sur l’architecture et les coutumes romaines. Le professeur Roland Greene Usher, historien de l’Université de Washington, alla jusqu’à décrire « The Sorry Tale » comme « le plus grand livre sur la vie de Jésus-Christ depuis les Évangiles ».

Les mystères persistants autour de Pearl Curran

Pearl, qui avait quitté l’école à 14 ans après une dépression, devint professeur de piano et de chant avant d’épouser M. Curran à l’âge de 24 ans. Il est difficile d’imaginer comment, avec si peu d’éducation et des voyages limités, elle aurait pu acquérir une telle maîtrise de l’anglais du XVIIe siècle, au point que des chercheurs durent consulter des dictionnaires anciens pour comprendre certains termes de ses écrits.

Même si Pearl ne comprenait pas toujours les messages de Patience, les réponses fournies par cette dernière, souvent énigmatiques et pleines d’esprit, laissaient perplexes les curieux qui tentaient d’interroger l’entité par son intermédiaire.

La fin d’une collaboration mystique

Le Dr Walter Franklin Prince, de la Société Royale de Recherches Psychologiques de Boston, qui a mené une analyse approfondie des séances d’écriture, a soulevé des questions troublantes : « Soit notre conception de l’inconscient doit être radicalement révisée pour inclure des pouvoirs dont nous n’avons aucune connaissance, soit il faut admettre qu’une cause opérant à travers Mme Curran ne provient pas du subconscient. »

La collaboration entre Pearl Curran et Patience Worth se poursuivit jusqu’à Thanksgiving 1937. Neuf jours après la cessation des communications, Pearl mourut d’une pneumonie, laissant derrière elle une œuvre immense mais une vie marquée par la précarité, malgré son succès littéraire.

Patience Worth : Une enquête inachevée

Bien que des documents historiques mentionnent deux femmes nommées Patience Worth ayant vécu au XVIIe siècle dans le Dorset, il demeure impossible de confirmer qu’une de ces femmes soit l’esprit qui a dicté tant d’œuvres à Pearl Curran. L’énigme de Patience Worth reste entière, un mystère où le paranormal et l’inspiration littéraire s’entrelacent de façon indissociable.

Bonjour, je suis Christophe L.
Je partage avec vous mes découvertes sur l'étrange et l'inexpliqué. Depuis mon plus jeune âge, une certaine sensibilité m'a souvent permis, sans que je le souhaite, de vivre des phénomènes troublants. Longtemps interrogatif, j'essaie depuis 2014, sur Paranormal Press, d'apporter des réponses en suspens à ces questions.

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